vendredi 12 octobre 2007

Fric et pouvoir, un cocktail enivrant...



Les gestes reprochés à Stéphane Harbour et son équipe contreviennent aux règles les plus élémentaires d’éthique. Plus grave encore, ils enfreignent également différents articles du code criminel. Par exemple, tout fonctionnaire qui, relativement aux fonctions de sa charge, commet une fraude ou un abus de confiance, enfreint les dispositions relatives à la corruption en matière criminelle. Harbour et son équipe ont sciemment trahi la confiance des citoyens qui les ont élus. Ils doivent maintenant assumer la pleine responsabilité criminelle de leurs délits.

Ces gens, fussent-ils « premier magistrat de l'arrondissement», ne sont pas à l’abri des sanctions prévues par la loi. Autrement, il faudra expliquer au bon peuple en vertu de quel obscur principe les élus et leurs thuriféraires bénéficieraient d’un condé.

Et si l’exemple d’Outremont ne représentait que la pointe de l’iceberg? Les somptueuses résidences du PM Charest, du couple Blanchet-Marois nous laissent ouvert à l’idée qu’ils pourraient en exister bien d’autres de ces histoires où pouvoir et fric forment un cocktail enivrant.

Depuis longtemps, de courageux citoyens dénoncent en vain l’omniprésence de la corruption au sein de nos institutions, particulièrement dans le domaine de la justice et la gestion des affaires de la cité. Certains parmi eux se sont même improvisés alpinistes pour aller clamer cette réalité du haut du pont Jacques-Cartier !

S’il est possible de berner certaines personnes un certain temps, il n’est pas possible de berner tout le monde, tout le temps. Depuis l’épisode loufoque du modeste chalet à St-Irénée, Mme Rosanna Marois a compris que « le temps d’une paix » appartenait à l’histoire. Maintenant, c’est au tour de Stéphane Harbour et son équipe de se mettre à table.

Hermil LeBel

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