L’heure est grave. Le Québec se retrouve présentement à la croisé
des chemins. Mardi prochain, le 4 septembre 2012, les électeurs de la province sont
conviés aux urnes afin de choisir les prochains représentants qui seront investis
durant les prochaines années du mandat de gérer les affaires de la cité en bon
père de famille. Encore faut-il que cet exercice soit effectué lucidement, de
manière éclairée. Présentement, trois principaux partis s’affrontent et, sans grande
surprise, ces entités devraient rafler la majorité des votes, soient le PLQ, le
PQ et la Coalition
Avenir Québec, la
CAQ, la dernière créature dans le paysage politique local
sous la férule de François Legault et de Charles Sirois. Examinons attentivement
les antécédents de deux aspirants députés dans cette équipe.
Il n’y a pas si longtemps, un des candidats de la CAQ, François Bonnardel, entretenait
une relation intime avec Nathalie Normandeau, vice-première ministre libérale
et comme nous avons eu le loisir de l’apprendre par la suite, péripatéticienne
de première classe, alors qu’il siégeait dans l’équipe de Mario Dumont de l’ADQ
avant la fusion avec la CAQ.
Avec rigueur, Bonnardel dénonçait à ce moment les conflits d’intérêts
majeurs entourant le financement initial, par le biais des Fonds
d’intervention économique régional (FIER), de l’entreprise délinquante I Perception
contrôlée par Charles Sirois et dans laquelle Claude Blanchet, conjoint de
Pauline Marois, possède des parts.
« Bonnardel
a révélé en Chambre, où il est protégé par l’immunité parlementaire, que la
compagnie I Perceptions inc, « une entreprise détenue par Télésystème dont
l’actionnaire principal est Charles Sirois, a reçu 517 000 $ de FIER Succès,
450 000 $ de Fier Cap-Diamant et 800 000 $ de Fier ID Montréal. On sait que les
deux tiers du capital investi par les Fonds d’intervention économique régional
(FIER) proviennent de fonds publics.
Le
Fier ID est commandité par Télésystème appartenant à Charles Sirois, a précisé
le député. De plus, a-t-il ajouté, la Compagnie ID Capital, propriété de Télésystème, a
aussi investi dans I Perception, grâce en partie avec de l’argent de Anges
Québec, un programme d’investissements relevant du ministère de Développement
économique dirigé par Raymond Bachand.
Fait
à noter, les adresses de Fier ID, de Télésystème inc., de ID Capital et de
Anges Québec sont toutes la même : le 1250, boulevard René-Lévesque Ouest
à Montréal, dans l’ancien édifice de IBM dans le centre-ville. « Est-il
normal que FIER ID ait donné du financement à une entreprise dont l’actionnaire
majoritaire, Télésystème, a aussi comme adresse le 1250, boulevard
René-Lévesque, tout comme Anges Québec ? », a interrogé François Bonnardel.
»
Comment expliquer un tel changement de cap ? La soif du pouvoir rend-t-elle
amnésique les aspirants députés ?
Le cas du candidat transfuge François Rebello mérite également notre
attention. Alors qu’il était critique en matière économique sous l’ombrelle du
PQ, Rebello critiquait
avec vigueur le recours, par la Canadian Imperial
Bank of Commerce (CIBC) présidée par Charles Sirois, aux paradis fiscaux afin
de se soustraire à ses obligations fiscales canadiennes, à hauteur de 1,4
milliard de dollars, des sommes que la
CIBC se vante, dans ses rapports annuels, d’avoir soustraits
au fisc depuis 2007 grâce à ses opérations extraterritoriales. Notons au
passage que ce 1,4 milliard de dollars, c’est presque trois fois ce qu’il en
coûterait annuellement au Québec pour donner à sa jeunesse la gratuité universitaire.
L’hypocrisie de ces politiciens de pacotille ne doit pas nous berner. Ne
soyons pas dupes. Pensez-y bien avant d’exercer votre droit de vote, le 4
septembre prochain.
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