mercredi 29 août 2012

La politique de l'autruche



L’heure est grave. Le Québec se retrouve présentement à la croisé des chemins. Mardi prochain, le 4 septembre 2012, les électeurs de la province sont conviés aux urnes afin de choisir les prochains représentants qui seront investis durant les prochaines années du mandat de gérer les affaires de la cité en bon père de famille. Encore faut-il que cet exercice soit effectué lucidement, de manière éclairée. Présentement, trois principaux partis s’affrontent et, sans grande surprise, ces entités devraient rafler la majorité des votes, soient le PLQ, le PQ et la Coalition Avenir Québec, la CAQ, la dernière créature dans le paysage politique local sous la férule de François Legault et de Charles Sirois. Examinons attentivement les antécédents de deux aspirants députés dans cette équipe.

Il n’y a pas si longtemps, un des candidats de la CAQ, François Bonnardel, entretenait une relation intime avec Nathalie Normandeau, vice-première ministre libérale et comme nous avons eu le loisir de l’apprendre par la suite, péripatéticienne de première classe, alors qu’il siégeait dans l’équipe de Mario Dumont de l’ADQ avant la fusion avec la CAQ. Avec rigueur, Bonnardel dénonçait à ce moment les conflits d’intérêts majeurs entourant le financement initial, par le biais des Fonds d’intervention économique régional (FIER), de l’entreprise délinquante I Perception contrôlée par Charles Sirois et dans laquelle Claude Blanchet, conjoint de Pauline Marois, possède des parts. 

« Bonnardel a révélé en Chambre, où il est protégé par l’immunité parlementaire, que la compagnie I Perceptions inc, « une entreprise détenue par Télésystème dont l’actionnaire principal est Charles Sirois, a reçu 517 000 $ de FIER Succès, 450 000 $ de Fier Cap-Diamant et 800 000 $ de Fier ID Montréal. On sait que les deux tiers du capital investi par les Fonds d’intervention économique régional (FIER) proviennent de fonds publics.

Le Fier ID est commandité par Télésystème appartenant à Charles Sirois, a précisé le député. De plus, a-t-il ajouté, la Compagnie ID Capital, propriété de Télésystème, a aussi investi dans I Perception, grâce en partie avec de l’argent de Anges Québec, un programme d’investissements relevant du ministère de Développement économique dirigé par Raymond Bachand.

Fait à noter, les adresses de Fier ID, de Télésystème inc., de ID Capital et de Anges Québec sont toutes la même : le 1250, boulevard René-Lévesque Ouest à Montréal, dans l’ancien édifice de IBM dans le centre-ville. « Est-il normal que FIER ID ait donné du financement à une entreprise dont l’actionnaire majoritaire, Télésystème, a aussi comme adresse le 1250, boulevard René-Lévesque, tout comme Anges Québec ? », a interrogé François Bonnardel. »

Comment expliquer un tel changement de cap ? La soif du pouvoir rend-t-elle amnésique les aspirants députés ?

Le cas du candidat transfuge François Rebello mérite également notre attention. Alors qu’il était critique en matière économique sous l’ombrelle du PQ, Rebello critiquait avec vigueur le recours, par la Canadian Imperial Bank of Commerce (CIBC) présidée par Charles Sirois, aux paradis fiscaux afin de se soustraire à ses obligations fiscales canadiennes, à hauteur de 1,4 milliard de dollars, des sommes que la CIBC se vante, dans ses rapports annuels, d’avoir soustraits au fisc depuis 2007 grâce à ses opérations extraterritoriales. Notons au passage que ce 1,4 milliard de dollars, c’est presque trois fois ce qu’il en coûterait annuellement au Québec pour donner à sa jeunesse la gratuité universitaire.
L’hypocrisie de ces politiciens de pacotille ne doit pas nous berner. Ne soyons pas dupes. Pensez-y bien avant d’exercer votre droit de vote, le 4 septembre prochain.

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