dimanche 27 avril 2008

Brisons le mensonge

Barbara Kay questionne l’actuelle campagne d’ « information » du gouvernement du Québec sur les agressions sexuelles envers les femmes.

Le gouvernement du Québec, plus précisément le ministère québécois de la Condition féminine, doit fournir certaines explications.

Au cours de ces dernières semaines, ce ministère inonde les médias, tant écrits que visuels, au moyen d’une campagne d’ « information » centrée sur la problématique de l'agression sexuelle envers les femmes.

Le clip télévisuel est particulièrement puissant. Dans celui-ci, une jeune femme d’allure saine - elle pourrait être âgée quelque part entre 17 à 25 – à la chevelure vaporeuse encadrant un visage angélique, est assisse sur un tabouret et s’adresse directement au téléspectateur. Elle déclame sur un ton calme et grave, sans émotion, à la caméra : « Une femme sur trois au Québec est la victime d'une agression sexuelle au cours de sa vie. » Puis, après une pause lourde de sens : «Je suis l'une d'entre elles. » Fin de la bande.

Une femme sur trois au Québec? Statistique Canada nous indique qu'au cours des cinq dernières années, le taux d’agression sexuelle envers les femmes est de 8%. D'où provient cette extraordinaire disparité entre les chiffres ?

Impossible de le savoir à partir de la réclame. Ni la télévision, ni dans la brochure imprimée du type encart inséré dans les journaux ne mentionne la source, et encore moins la méthodologie utilisée pour en arriver à ce chiffre. Il n'y a aucune explication à l’effet que l'expression « agression sexuelle » correspond à la définition figurant dans le Code criminel canadien, ou si le chiffre repose sur d'autres définitions beaucoup plus vagues. Peut-être qu'un coup de sifflet émis par un travailleur de la construction lors du passage d’une jolie femme fait partie du calcul statistique? Nous n'avons aucune idée.

Nous ne savons même pas à quelle portion de la population cette statistique s'applique. S’agit-il de la population féminine adulte, incluant les enfants ou les femmes de 18-25?

Ce ne serait certainement pas la première fois que des statistiques sur les agressions sexuelles ont apparemment été puisées dans un chapeau. Je ne peux pas compter le nombre de fois où j'ai vu des « études » émanant des refuges pour femmes en difficulté ou autres organisations féministes dont la méthodologie ne passerait jamais le test élémentaire de sociologie 101, énonçant les « statistiques » les plus absurdes qui induiraient le lecteur à croire que les femmes risquent leurs vies simplement à déambuler sur la rue.

Denis Laroche, un chercheur de l'Institut de la statistique du Québec, confirme que mon scepticisme est justifié. Il a répondu à ma question sur cette statistique dans un courriel : «Nous avons déjà vu certains chiffres extrêmement élevés circulant dans le passé qui, une fois vérifiés, se sont
avérés complètement faux, soit parce que le chiffre était une pure invention ou encore parce qu'il résultait d'une interprétation que la méthode utilisée interdit. Le plus étonnant, c'est que ces chiffres erronés émanent de sources que l'on considère généralement officielles au Québec. »

Il est scandaleusement irresponsable pour un gouvernement provincial de véhiculer comme un fait statistique avéré, des donnés hors contexte au point d’être vide de sens ou simplement concoctées en fonction de l’idéologie dominante au sein du ministère qui les produit. Quoi qu'il en soit, ce sont les contribuables qui financent ces pratiques aussi frauduleuses qu’alarmisme. Nous méritons une explication, des excuses et une rétractation de la campagne publicitaire. Et la ministre responsable de cet affront doit démissionner.

Source

2 commentaires:

David le lion a dit...

Je vous félicite mile fois pour ce texte !!!! c'est vrai et je trouve ça injuste d'enlaidir l'image de l'homme au Québec. Il y a en assez trop comme ça. J'ai 23 ans seulement, et avec toute cette pression d'agression envers les femmes me donne envie de vomir, parce que que j'en ai presque jamais vu de ma vie, mais au contraire ! Je suis née dans un temps très féméniste, en plus de n'avoir jamais eu un père, je me demande pourquoi tout ces vacarme ????? maintennant c'est moi qui va subir la violence envers une femme ?

Anonyme a dit...

Le féminisme est institutionnel au Québec, c'est à dire qu'il représente l'État.

Pas étonnant qu'un Ministère (celui de la culture et de la condition féminine - comme si la condition masculine n'avait rien à voir avec la culture!) utilise de tels procédés.

La désinformation, la dictature des idées, l'intimidation, une justice complaisante, la propagande (...) sont les instruments de choix des idéologies coercitives.

Le Québec est un matriarcat hostile aux hommes. La fuite est le seul remède pour les garçons qui y naissent.

Est-ce que les juges méritent l'immunité accordée dans l'exercice de leur fonction?

La vérité, toute la vérité sur les attentats du 11 septembre 2001