dimanche 8 mars 2009

Des crimes occultes


Des crimes occultes


En guise de réponse à un article du Devoir publié sous la plume de Brian Myles et intitulé « Une gifle pour Harper » infligée par la cour fédérale en raison de la veulerie qu’il a affiché dans l’affaire Ronald Smith.


Les propos de M. Myles ont suscité maintes réactions dont certaines étonnent, tout particulièrement de la part de la gente féminine. Une certaine Lise Hébert se prononce sans ambigüité en faveur de la peine de mort. « Je suis d'accord avec le premier ministre M. Harper : qu'ils gardent Ronald Smith et qu'il soit exécuté s'ils en décident ainsi. »


En cette journée du 8 mars, il nous est permis de constater à travers cette autre réaction de Jose Elysee qu’il existe encore des femmes, et on les voudrait plus nombreuses, qui expriment la voix de la raison.


« La violence appelle la violence. La plus belle leçon de respect de la vie qui puisse être donnée à un meurtrier ne peut l'être que par un État qui respecte lui-même la vie.


Les statistiques montrent incontestablement que la peine de mort n'a pas d'effet dissuasif sur les criminels.

Et si sur 1000 criminels qui méritent la peine de mort, il n'y avait qu'un seul innocent accusé injustement, je serai encore contre la peine de mort.
C'est un acte barbare et moyenâgeux indigne d'un pays civilisé.


Refuser d'intervenir en faveur de ce meurtrier et de défendre les valeurs de notre constitution, n'est-ce pas un acte de non assistance à personne en danger?


Le mandat d'arrêt de la cour pénale internationale contre le Président du Soudan devrait être considéré comme un sérieux avertissement à tout chef de gouvernement qui au nom du mandat qui lui est confié par la nation se croit investi du droit de vie et de mort sur ses concitoyens
. »


À ce propos, dans la tradition judéo-chrétienne, la consigne a le mérite d’être limpide : « Tu ne tueras point ! »


Voilà ce que nous enseignent les Saintes Évangiles.


S’aventurer hors de cette voie ouvre toute grande la porte vers les dérives les plus perverses.


Observez nos encombrants voisins du sud. La multitude d’exactions reprochées au régime de G. W. Bush n'est pas sans rappeler de triste mémoire les atrocités commises durant la seconde grande guerre. Des arrestations sans mandats, des détentions arbitraires sans divulgation de preuves, des centres de détentions secrets disséminés un peu partout dans le monde où la torture est pratiquée en sous-traitance, des tribunaux d'exceptions, voilà le bien lourd héritage légué au clan Obama et auquel a tacitement souscrit le gouvernement Harper.


Qui ne dit mot consent…


Après avoir littéralement volé les élections à pas moins de deux reprises, le clan Bush a profité des tragiques événements du 11 septembre pour fouler du pied les droits réputés fondamentaux, garantis dans la constitution américaine. Son administration a eu l’audace de nier aux détenus dans ces camps de concentration le recours en Habeas Corpus. Dans le processus, les proches du pouvoir en ont profité pour s’enrichir honteusement (Voir Halliburton, Cargyle, sur Google).


Aujourd’hui, sous le nouveau régime, le dossier d’Omar Khadr ressuscite l’épineux problème des enfants soldats qui revient hanter la chambre des communes. Puis il y cette fichu d’ordonnance enjoignant Harper de se conformer à la constitution canadienne qui interdit la peine de mort. Autre tache dans le dossier des droits de l’homme, le Canada refuse toujours d’entériner la convention de l’ONU concernant les premières nations. Le scandale des pensionnats autochtones, où se déroula le dernier génocide à survenir au Canada en raison du taux de mortalité avoisinant les 50 % dans certaines institutions, demeure un honteux souvenir qu’il vaut mieux ignorer.


Quant à son intégrité, le nombre de sceptiques augmente à chaque bourde pestilentielle que nos magistrats laissent choir dans le sillage de la machine judiciaire. L’arrêt des procédures décrété récemment par Sophie Bourque dans le procès pour meurtre de l’affaire Ellis, laissant filer dans la nature des membres notoires des gangs de rue, n’a certainement rien à offrir pour rassurer pour le public.


Dans le même registre, la moquerie d’enquête publique à Montréal-Nord confiée au juge Robert Sansfaçon, un triste sire qui possède la particularité d’avoir déjà été blâmé dans le passée par la cour suprême parce qu’il avait autorisé un délateur à se parjurer dans un procès pour meurtre, laisse le public averti un peu dubitatif à propos de l'intégrité du processus d'enquête.


En dernier lieu, demeure toujours les dossiers de crimes occultes que le ministère public préfère ignorer…

Aucun commentaire:

Est-ce que les juges méritent l'immunité accordée dans l'exercice de leur fonction?

La vérité, toute la vérité sur les attentats du 11 septembre 2001