samedi 24 avril 2010

Charest et ses juges

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En réaction à cet article de M. Louis Lapointe

Je comprends aisément que vos fonctions antérieures vous aient mis en contact avec un grand nombre d’acteurs de premier plan sur la scène judiciaire de cette province mais il importe de rectifier vos propos concernant le juge Claude Leblond. À mon humble avis, Claude Leblond exerce le rôle d’homme de paille de JJ Charest qui l’a nommé directement sans processus de sélection pour accomplir le travail de sape au sein de l’appareil judiciaire. Il faut savoir que ces deux comparses sont de vielles connaissances, Leblond ayant dirigé à une autre époque le stage au barreau du PM. D’ailleurs, l’annonce de cette nomination peu orthodoxe en janvier 2005 avait fait bondir hors de ses gonds le député Stéphane Bédard à l’Assemblée Nationale : «En janvier dernier, on apprenait, dans le journal La Tribune, que l'avocat Claude Leblond fut informé de sa nomination comme juge à la Cour du Québec de la bouche même du premier ministre. Ce coup de téléphone assez surprenant contrevient à la procédure de nomination qui veut que ce soit le ministre de la Justice qui fasse une telle annonce, l'objectif étant, M. le Président, de mettre à l'abri ce processus de toute coloration politique. » Et comme d’habitude, le ministre de la justice Yvon Marcoux s’était réfugié derrière la langue de bois pour éviter de répondre à la question.

Ce singulier coup de téléphone prend tout son sens dans le contexte actuel. Pour sa part, Benoît Corbeil nous informait au printemps 2005 durant l’enquête Gomery que les accointances politiques ont préséance sur tout autre considération lors du processus de sélection des juges, propos corroborés encore récemment par Jean-Claude Hébert à l’émission « Tout le monde en parle ».

Or, souvenons nous que le juge Claude Leblond, en charge du procès pénal de Vincent Lacroix, a refusé tous ses moyens de défense, laissant dans l’ombre les ramifications politiques de cette vaste fraude qui n’auraient jamais fait la manchette sans la nécessaire complicité de l'AMF, de la SGF et la Caisse de Dépôt et de Placement où Lacroix avait fait ses classes. Après avoir été victimes de gestionnaires corrompus, les 9200 petits investisseurs floués dans l'AFFAIRE NORBOURG méritaient d’être informés des raisons qui ont rendu possible un tel scandale financier.

Au tournant de l'année 2005-06, dans un procès éminemment politique, l’« AFFAIRE CAMILLE », le juge Leblond a profondément déshonoré sa profession et trahi son serment d’office. Leblond a fermé les yeux devant la preuve de l’arrestation illégale du militant de Fathers-4-Justice traduit devant son prétoire. Il n’a pas sourcillé non plus devant le parjure effronté du policier Yves Beaulieu #1301 SPVM ayant procédé à l’arrestation sans mandat. Après avoir prononcé un verdict d’acquittement relatif aux allégations mensongères verbalisées par les agents de police du SPVM pour tenter de justifier les mesures arbitraires, Leblond a expédié ce père de famille plus d’un an derrière les barreaux en sus des 3 mois déjà passés en détention préventive et ce malgré l’absence totale de preuve disponible pour accréditer la thèse de bris de conditions avancée par la couronne. Est-ce bien ainsi que la justice doit être administrée ?

Évidemment, la magistrature supporte mal la critique. 5 ans avant l’heure, les militants de F4J dénonçaient déjà par leurs gestes d’éclat la corruption judiciaire et réclamait une commission d’enquête au sujet de l’administration de la justice au Québec. Les révélations récentes verbalisées par l’ancien ministre de la justice Marc Bellemare, propos confirmés par Guy Bisson, un juge à la retraite et l’avocat Franco Fava, tous deux prolifiques collecteurs de fonds au profit de la nébuleuse libérale, démontrent le bien fondé de cette demande.

« La force sans la justice est tyrannique » disait Pascal.

Non seulement le juge Leblond ne mérite pas d'être louangé, mais en raison de ces simulacres de justice accumulés dans son sillage, Leblond devrait répondre de ses actes de prévarication devant un jury de citoyens afin de rétablir la confiance vacillante du public envers l’institution de la justice et procéder une fois pour toute au grand ménage dans les écuries d’Augias !

Une page qui lui est tout spécialement consacrée

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Est-ce que les juges méritent l'immunité accordée dans l'exercice de leur fonction?

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