mercredi 12 janvier 2011

Sexisme institutionnel II


Sexisme institutionnel


En situation de rupture familiale, à moins d’être solidement étayées par des faits impossibles à balayer sous le tapis, la vaste majorité des dénonciations initiées par les hommes sont reléguées aux oubliettes. En contrepartie, les enquêteurs ne se donnent même pas la peine d’évaluer la vraisemblance des faits allégués dans les dénonciations acheminées par les plaignantes, ouvrant ainsi toute grande la porte aux déclarations mensongères. Les agents de police transfèrent tout bonnement ces plaintes au bureau des substituts du procureur de la couronne qui estampille à l’aveuglette les poursuites pénales, même après le désistement des auteures des plaintes.

En ce domaine, le sexe de la personne qui se plaint semble être le seul élément digne d’intérêt. L’absence de preuve, de témoin, les simulacres d’enquête n’ont aucune importance. Devant les tribunaux, les procureurs et les magistrats se livrent parfois à d’impressionnants exercices de rhétorique pour circonvenir aux règles de procédure et sanctionner à tout prix des verdicts fallacieux de culpabilité. Il s’agit, avant toute chose, d’éviter au ministère public de crouler sous une avalanche de poursuite en responsabilité civile si les arrestations arbitraires, effectuées de manière routinière par les agents de la paix, étaient révélées au public. Tel un écran de fumée, le stratagème occulte le phénomène en raison de la complaisance des juges, des procureurs de la couronne et, le cas échéant, des commissaires en déontologie policière.

En théorie du moins, les avocats de la défense représentent le dernier rempart érigé dans cette société pour protéger l’accès des justiciables à une justice pleine et entière. Or, dans un milieu où le copinage est gage d’harmonie, les avocats qui s’évertuent à défendre énergiquement leurs clients sont confrontés à un ostracisme croissant. À défaut de se conformer à la tendance dominante, les récalcitrants sont expulsés de peloton. Le sort réservé à la Juge Ruffo nous enseigne que le monde juridique peut être cinglant envers ceux qui osent s’aventurer hors des sentiers battus.

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Est-ce que les juges méritent l'immunité accordée dans l'exercice de leur fonction?

La vérité, toute la vérité sur les attentats du 11 septembre 2001