vendredi 1 avril 2011

De la justice sous influence...


Voici un bien curieux article publié dans Le Devoir qui devait nous parler de justice mais dont le propos ne gravite en bout de ligne qu'autour de considérations bassement monétaires, voire vénales. D'ailleurs, la loi sur les juges ne traite essentiellement que du salaire, caisse de retraite et autres avantages sociaux accordés à ces personnages infatués qui agissent comme s'ils étaient investis de pouvoir divins sans n'avoir aucun compte à rendre à personne.

Mais qu'en est-il de la rigueur, de l'intégrité, voire de la qualité de leur jugement ? Au nom de Fathers-4-Justice, des pères de familles se sont mobilisés en 2005 au point de grimper à 2 reprises sur la structure du pont Jacques-Cartier afin d’alerter la population au sujet de la corruption judiciaire et demander la mise en place d'une commission royale d’enquête sur l'administration de la justice au Québec. Des suites de cette initiative, ces militants pour la justice n'ont récolté que du sarcasme, du mépris et de l'indifférence de la part des journalistes frileux. De la part de ces petits juges fripons qui s’entêtent à rendre une justice sous l'influence d'une certaine idéologie déviante, ces pères de familles ont eu à subir une répression féroce. Les exemples de cette justice de basse-cour sont de plus en plus présents sur la toile. Pour ne pas indisposer le lecteur, je me contenterai d'illustrer le problème au moyen d'un exemple probant de corruption judiciaire facile à comprendre et qui nous renseigne au sujet de l'état des lieux, espérant susciter du même coup l'intérêt des journalistes aux affaires judiciaires. Vous aurez compris qu’en matière familiale, la justice a depuis longtemps déserté les palais censés l’abriter pour laisser la place à un salmigondis de jugements illégaux rendus sous l’influence d’une idéologie déviante. Pour leur part, les dignitaires de l’Allemagne Nazi avaient retenu le National-Socialisme…

À la lecture de certains commentaires sur le fil de discussion dont celui de Sapientia, nous devinons que dissimulé derrière ce pseudo se terre un membre peu amène de la communauté juridique. Tous les citoyens qui à un moment ou l'autre de leur vie ont, à leur corps défendant, eu à transiger avec un avocat savent à quel point la justice et l’argent entretiennent une relation incestueuse. Ce vilain réflexe ne disparaît pas miraculeusement lors de l’intronisation à la magistrature. En outre, il ne faut surtout pas avoir la naïveté de croire que ces histoires d’enveloppes brunes qui circulent dans l'actualité depuis l’affaire Mulroney-Shreiber sont confinées au petit monde de la politique ou de la construction. Il est par ailleurs courant d’entendre dire dans la communauté juridique qu’un bon avocat connaît la loi alors qu’un grand avocat connaît le juge !

D’autre part, un second article intitulé « Un collecteur de fonds peut aider un juge » sous la rubrique justice dans Le Devoir du même jour porte sur une décision hautement suspecte rendue par le conseil de la magistrature du Québec qui ne voit rien de répréhensible dans le fait qu’un juge s’adresse à nulle autre qu’aux argentiers du parti libéral pour bonifier ses chances d’accéder à une promotion au sein de l’appareil judiciaire.

Le conseil de la magistrature est affublé d’un double mandat, la protection du public et la défense des intérêts corporatistes de ses membres cotisants, une structure bancale qui assure l'inutilité de l'organisme. À titre d'exemple, voici une plainte concernant Maurice Galarneau, un autre juge fripon de la basse-cour du Québec qui, de plus, siège au conseil de la magistrature du Québec. Évidemment, le conseil n'a jamais daigné en accuser réception et encore moins y adresser une réponse. Laisser la justice entre les mains de ces juges escrocs équivaut à livrer l’institution essentielle au maintien d’une saine démocratie entre les serres des charognards. Voilà l’héritage que JJ Charest voudrait laisser à nos enfants. Voilà également pourquoi il importe de lui indiquer la sortie, à lui et son équipe de politiciens corrompus, avant que le dommage causé à nos institutions ne soit permanent.

Ça, l'indépendance judiciaire, c’est une vue de l’esprit, parce que le Conseil de la magistrature vient de statuer qu’un ‹‹ juge peut demander à un collecteur de fonds du parti au pouvoir d'intervenir auprès du ministre de la Justice afin d'obtenir une promotion sans pour autant enfreindre le Code de déontologie de la magistrature. ›› dixit Monsieur Pogo

Et ces gens de la magistrature n'affichent même pas une petite gène en bafouant ainsi ouvertement un principe fondamental en démocratie, celui de la séparation des pouvoirs. Tout comme avec l'argent, la justice entretient une relation véritablement incestueuse avec la politique. Nombreux sont les politiciens - Jean Chrétien, Lucien Bouchard, Brian Mulroney pour n'en nommer que quelques uns parmi les plus illustres - qui sont retournés à leur pratique du droit sans que la situation n’indispose qui que ce soit. L’inverse n'est pas rare. Les liens existant entre Michel Robert, le juge en chef de la cour d'appel du Québec et le parti libéral du Canada sont de notoriété publique.

Ces liens incestueux nous ont également été révélés devant le commissaire Bastarache à travers les post it de la bonne couleur collés sur les dossiers par Mme Landry. La manœuvre fut maquillée d'un vernis de légalité en accordant rien de moins qu'un droit de veto au PM dans les mesures de transition dans le processus de nomination des juges annoncées par JM Fournier après le dépôt du rapport Bastarache.

Cette proximité entre les lieux du pouvoir mine l'intégrité des institutions. Il s'agit d'une grave dérive en route vers un pouvoir totalitaire que la crise financière imminente risque d'imposer à grande échelle.

Aucun commentaire:

Est-ce que les juges méritent l'immunité accordée dans l'exercice de leur fonction?

La vérité, toute la vérité sur les attentats du 11 septembre 2001