Depuis que l’ex-entrepreneur
Lino Zambito déballe son sac devant la commission Charbonneau, les firmes
de génie-conseil doivent se sentir particulièrement ciblées devant tant d’allégations
incriminantes les concernant. Afin d’illustrer le laxisme et la gabegie qui
prévalent actuellement dans le domaine de la gouvernance et de l’administration
du bien public au Québec, il s'avère utile d’examiner attentivement les placards
de la firme SNC-Lavalin qui, de toute évidence, constituent l’antichambre de la
corruption gouvernementale et institutionnelle.
Les liens de proximité confirmés entre cette firme de génie-conseil,
longtemps considérée comme un fleuron de l'industrie du savoir-faire québécois,
et le crime organisé sous la commande de la mafia gouvernementale, défient la
loi de gravité.
Commençons le récit par Kathleen
Weil, qui exerçait alors les fonctions de ministre de la justice lorsque
l’imposteur
Charest faisait le pitre devant le commissaire Bastarache, présidée par
un petit juge fripon expressément choisi par JJ Charest afin de se défaire des allégations
émanant de Marc Bellemare au sujet du trafic d’influence dans le processus de
nomination des juges. Kathleen Weil fait partie de la collusion, peut-être même
à son insu tellement elle est inapte. La ministre de la Justice a en effet occupé
durant 4 mois un bureau appartenant à un proche du fils de l'ancien
parrain Vito Rizzuto, selon ce que nous a révélé La Presse.
Par la suite, la ministre Weil fut mutée au portefeuille de la famille en
raison de ses faibles ressources intellectuelles, et après avoir commis nombres
d’impairs dont Charest n'avait vraiment pas besoin, étant lui-même déjà
passablement occupé à détourner l’attention du public au sujet des multiples
fraudes commises par son équipe de cleptomanes. Or Kathleen Weil est la
conjointe de Michael
Novak, vice-président de SNC-Lavalin International. Dans le contexte
des scandales à répétition qui alimentent les fils de presse associant
SNC-Lavalin à la corruption, de la rénovation
de l’infrastructure du réseau d’électricité au Kerala (Inde) en passant
par la construction
d’un pont pour enjamber la Padma au Bangladesh à la méga
prison de Khadafi, dans l'aménagement d'un centre de contrôle et d'entretien de l'énergie à Phnom Penh, dans l'attribution du contrat de construction et
d'exploitation de la centrale électrique de Hadjret
Ennous, dans le nord de l’Algérie, ce détail s’avère hautement
significatif dans le contexte des liens de proximité. Plus près de nous, La Presse nous
informait récemment que des dirigeants de SNC-Lavalin seraient soupçonnés
d’avoir fait des paiements douteux de 22 millions de dollars afin d'obtenir le
contrat de construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) évalué à
plus de 1,3 milliard de dollars.
Le 11 août 2010,
ce fut Jean-Marc Fournier qui succéda à l’inénarrable Weil au ministère de la justice
avant son élection dans la partielle de St-Laurent en septembre, et moins
de 2 ans après son retrait « permanent » de la politique pour des raisons familiales,
annoncé quelques semaines à peine avant le déclenchement des élections générales
de 2008. Fournier surprenait en effet tout le monde avec l’annonce précipitée
de son départ de la politique active pour des « raisons personnelles », et l’encaissement
de 145 000$ en prime de séparation avant de se faire recruter
illico par SNC-Lavalin !
L’année précédent ce recrutement de Fournier par SNC-Lavalin, le
nouvellement élu président Sarkozy nous avait offert un spectacle grandiloquent
en se précipitant au secours des infirmières bulgares libérées par l'intervention
miraculeuse de Cécilia. Et comme par hasard, Khadafi aurait généreusement
contribué à la caisse
électorale de Sarkozy avant son élection de 2007. L’épine des
infirmières Bulgares retirée de son pied, Khadafi redevenait soudainement fréquentable
aux yeux de la communauté internationale.
SNC-Lavalin, déjà présent en Libye à œuvrer à la réalisation des projets
pharaoniques du dictateur présentés sous le couvert de l’humanitaire en dépit
de l’embargo international, allait profiter de
la nouvelle donne pour s’incruster encore plus profondément dans cet
état avec le support actif de son ex-vice-président directeur Riadh
Ben Aïssa. Ce dernier fut récemment mis dans l’obligation de
démissionner de ses fonctions suite à la réception d’une lettre anonyme
destinée à Stephen Jarislowsky qui contrôle 14 % des actions de la société de
génie-conseil. À la suite de la réception de la lettre, l'entreprise a conduit
une enquête interne qui a mis en lumière les 56 millions de dollars qui
auraient servi à des paiements douteux, ce qui a mené le chef de direction,
Pierre Duhaime, à quitter ses fonctions. Par la suite, Riadh Ben Aïssa fut
mis en état d’arrestation par les autorités Suisses et la société SNC-Lavalin
affirmait dans un communiqué qu'elle coopère avec toutes les autorités qui
demandent son soutien dans la résolution des dossiers sous enquête. « Puisqu'une enquête de la GRC est
présentement en cours, la Société est contrainte quant à ce qu'il est possible
de discuter publiquement. [...] Nous réitérons que nous avons remis
volontairement et proactivement les résultats de notre examen interne
aux autorités. »
Il y a fort à parier que les auditions de la
commission Charbonneau nous permettrons de poursuivre l’examen des placards
nauséabonds des firmes de génie-conseil car selon Zambito, si pour les
entrepreneurs il importe de connaître des politiciens, il est préférable de
fréquenter des ingénieurs ! En effet, il existe deux types d’ingénieurs, ceux
qui œuvrent dans le génie et ceux qui font de l’argent. Assurément, ces
derniers se spécialisent dans le domaine des travaux publics où la valse des
‘extras’ ne semble pas avoir de fin. Il est vrai que ces ‘extras’ bénéficient à
tous les protagonistes, les entrepreneurs, les ingénieurs et les politiciens
qui dirigent l’orchestre des spoliateurs. Pour sa part, le peuple n’est pas
convié au bal mais doit néanmoins en assumer la facture jusqu’à ce que l’on
sonne la fin du bal des voleurs.
Transactions douteuse en Afrique du nord - 195M$ -
Mise-à-jour 01/03/2013
Transactions douteuse en Afrique du nord - 195M$ -
Mise-à-jour 01/03/2013
1 commentaire:
C'est pourquoi ,il serait temps d'ouvrir enfin le dossier du des travaux de l'aéroport à Dorval même firmes d'ingénerie ,SNC-LAVALIN(le grand hall de douanes où tout le monde attend comme dans untroupeau )...DEssau ,CIMA+,AXOR ...8 ans de travaux encore inachevés , à quel coût ?...Quelle vérification des finances de ADM qui ,avec ses effets publicitaires ,voudrait nous faire croireque tout est ok et vert alors que l'aéroport déverse ses décibels sur toute l,île ,et s apollution aux particule sfine s...! C'est du niveau fédéral mais encore une fois nos impôts ...A quand une commission sur cet autre scandale ?
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