lundi 26 août 2013

État voyou

M. Bellemare a tout à fait raison. La décision récente du Directeur des poursuites pénales et criminelles défie toute logique en droit criminel. La police répond de toute évidence à une commande politique comme nous avons tous pu le constater lors du printemps Érable de 2012. La couronne répond à la même commande. Sommes-nous toujours dans un état de droit ? Rien n'est moins sûr.

Cette décision saugrenue de ne pas déposer d’accusation criminelle à l’encontre de Stéfanie Trudeau nous confirme une fois de plus la dérive institutionnelle débutée dans le milieu des années '80 lors de l'adoption, sous la pression des lobbys financés par l'état et sans la moindre discussion, de la 'politique d'intervention en matière de violence conjugale' qui impose à la police, à la couronne et à la magistrature de persécuter des hommes en situation de couple sur la seule base d'allégations dont la vraisemblance ne sera jamais évaluée. Cette politique fut adoptée sans la moindre discussion sur la base d'un grossier mensonge à l'effet que pas moins de 300 000 femmes subiraient de la violence conjugale chaque année dans cette province. Il s'agit d'une invention de toute pièce dont la fausseté fut exposée publiquement lors de la publication en 2010 aux éditions Café Crème d'un ouvrage collectif intitulé '300 000 femmes battues, y avez-vous cru ?'. Nonobstant la publication de cet ouvrage, jamais cette infâme politique ne fut répudiée, confirmant par défaut que la police est désormais assujettie à une ligne de commande politique. À partir de là, toutes les dérives institutionnelles sont autorisées, ce que confirme ici la décision du DPCP, une autre instance qui entretient des relations incestueuses avec l'état voyou.

Lien vers l’article http://past.is/FyB3 reproduit ci-dessous

L’ex-ministre de la Justice du Québec, Marc Bellemare, estime que la Couronne a manqué de jugement en ne déposant pas d’accusations contre le matricule 728.

«Je suis outré et profondément déçu que la justice ait raté une si belle occasion de gagner un peu plus la confiance de la population», exprime celui qui a été ministre de la Justice en 2003 et 2004, au sein du premier gouvernement de Jean Charest.

Mercredi dernier, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a confirmé qu’aucune accusation criminelle ne sera portée contre la policière Stéfanie Trudeau à la suite d’une intervention policière captée sur vidéo pendant les manifestations étudiantes du printemps 2012.

La policière du SPVM avait fait les manchettes pour avoir aspergé sans raison apparente des étudiants qui manifestaient contre la hausse des droits de scolarité.

Geste inacceptable

Même si la Couronne a jugé que la vidéo en question «ne permet pas d’apprécier l’intégralité de l’événement et son contexte», M. Bellemare croit pour sa part que les preuves étaient largement suffisantes.

«L’extrait de quatre minutes fait très bien état de la réaction impulsive de la policière, défend-il. Elle a posé des gestes violents, absolument pas nécessaires et totalement gratuits. C’est évident que la Couronne a dérapé dans l’analyse de ce cas.»

Illégale, et après ?

Le fait que la manifestation en question ait été déclarée illégale ne justifie rien, selon l’avocat, qui réitère que les gestes du matricule 728 étaient empreints d’une brutalité qui n’avait aucune raison d’être.

«Conclure que cette policière ne s’est rendue passible de la moindre violation du Code criminel ne convainc pas, ajoute l’homme. C’est nous prendre pour des imbéciles que d’essayer de nous faire gober une telle chose. Et dans ce cas précis, il ne s’agit pas d’être pour ou contre la police, pour ou contre les manifestants qui ont aussi par moments connu leurs excès. Il s’agit là d’une affaire de justice, point final.»

M. Bellemare déplore le message qu’envoie aux policiers «ce manque de jugement de la Cour». «En plus de ternir l’image de la justice québécoise, on vient de dire indirectement aux policiers qu’ils peuvent faire n’importe quoi, n’importe quand, soutient-il en soupirant. Plus j’y pense, plus ça me fâche.»

Culpabilité quasi certaine

Pour l’homme, le cas du matricule 728 nécessitait un procès en bonne et due forme.

«C’était à un juge de prendre une décision éclairée et de dicter clairement la ligne de conduite de la policière en pareilles circonstances», fait-il valoir.

M. Bellemare a confié au Journal que selon lui, un procès aurait mené à une culpabilité presque certaine de Stéfanie Trudeau.

«Les preuves étaient toutes là, conclut-il. On ne pouvait pas avoir mieux. Les analyses de la Cour auraient parlé d’elles-mêmes. Peut-être qu’elle aurait été acquittée, ce dont je doute fort, mais au moins, on en aurait eu le cœur net.»

Url court de cette page : http://past.is/Fynr

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