M. Bellemare a tout à fait
raison. La décision récente du Directeur des poursuites pénales et criminelles
défie toute logique en droit criminel. La police répond de toute évidence à une
commande politique comme nous avons tous pu le constater lors du printemps
Érable de 2012. La couronne répond à la même commande. Sommes-nous toujours
dans un état de droit ? Rien n'est moins sûr.
Cette décision saugrenue de ne
pas déposer d’accusation criminelle à l’encontre de Stéfanie Trudeau nous
confirme une fois de plus la dérive institutionnelle débutée dans le milieu des
années '80 lors de l'adoption, sous la pression des lobbys financés par l'état
et sans la moindre discussion, de la 'politique d'intervention en matière de
violence conjugale' qui impose à la police, à la couronne et à la magistrature
de persécuter des hommes en situation de couple sur la seule base d'allégations
dont la vraisemblance ne sera jamais évaluée. Cette politique fut adoptée sans
la moindre discussion sur la base d'un grossier mensonge à l'effet que pas
moins de 300 000 femmes subiraient de la violence conjugale chaque année dans
cette province. Il s'agit d'une invention de toute pièce dont la fausseté fut
exposée publiquement lors de la publication en 2010 aux éditions Café Crème
d'un ouvrage collectif intitulé '300 000 femmes battues, y avez-vous cru ?'.
Nonobstant la publication de cet ouvrage, jamais cette infâme politique ne fut
répudiée, confirmant par défaut que la police est désormais assujettie à une ligne de commande politique. À partir de là, toutes les dérives institutionnelles sont
autorisées, ce que confirme ici la décision du DPCP, une autre instance qui
entretient des relations incestueuses avec l'état voyou.
Lien vers l’article http://past.is/FyB3
reproduit ci-dessous
L’ex-ministre de la Justice du Québec, Marc Bellemare, estime que la
Couronne a manqué de jugement en ne déposant pas d’accusations contre le
matricule 728.
«Je suis outré et profondément déçu que la justice ait raté une si
belle occasion de gagner un peu plus la confiance de la population», exprime
celui qui a été ministre de la Justice en 2003 et 2004, au sein du premier
gouvernement de Jean Charest.
Mercredi dernier, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a
confirmé qu’aucune accusation criminelle ne sera portée contre la policière
Stéfanie Trudeau à la suite d’une intervention policière captée sur vidéo
pendant les manifestations étudiantes du printemps 2012.
La policière du SPVM avait fait les manchettes pour avoir aspergé sans
raison apparente des étudiants qui manifestaient contre la hausse des droits de
scolarité.
Geste inacceptable
Même si la Couronne a jugé que la vidéo en question «ne permet pas
d’apprécier l’intégralité de l’événement et son contexte», M. Bellemare croit
pour sa part que les preuves étaient largement suffisantes.
«L’extrait de quatre minutes fait très bien état de la réaction
impulsive de la policière, défend-il. Elle a posé des gestes violents,
absolument pas nécessaires et totalement gratuits. C’est évident que la
Couronne a dérapé dans l’analyse de ce cas.»
Illégale, et après ?
Le fait que la manifestation en question ait été déclarée illégale ne
justifie rien, selon l’avocat, qui réitère que les gestes du matricule 728
étaient empreints d’une brutalité qui n’avait aucune raison d’être.
«Conclure que cette policière ne s’est rendue passible de la moindre
violation du Code criminel ne convainc pas, ajoute l’homme. C’est nous prendre
pour des imbéciles que d’essayer de nous faire gober une telle chose. Et dans
ce cas précis, il ne s’agit pas d’être pour ou contre la police, pour ou contre
les manifestants qui ont aussi par moments connu leurs excès. Il s’agit là d’une
affaire de justice, point final.»
M. Bellemare déplore le message qu’envoie aux policiers «ce manque de
jugement de la Cour». «En plus de ternir l’image de la justice québécoise, on
vient de dire indirectement aux policiers qu’ils peuvent faire n’importe quoi,
n’importe quand, soutient-il en soupirant. Plus j’y pense, plus ça me fâche.»
Culpabilité quasi certaine
Pour l’homme, le cas du matricule 728 nécessitait un procès en bonne et
due forme.
«C’était à un juge de prendre une décision éclairée et de dicter
clairement la ligne de conduite de la policière en pareilles circonstances»,
fait-il valoir.
M. Bellemare a confié au Journal que selon lui, un procès aurait mené à
une culpabilité presque certaine de Stéfanie Trudeau.
«Les preuves étaient toutes là, conclut-il. On ne pouvait pas avoir
mieux. Les analyses de la Cour auraient parlé d’elles-mêmes. Peut-être qu’elle
aurait été acquittée, ce dont je doute fort, mais au moins, on en aurait eu le
cœur net.»
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